1. |
La distance
03:20
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Sur l’esplanade les réverbères font la fête
Ils enflamment les dernières feuilles qui s’entêtent
À s’accrocher au peu qui reste à espérer
D’un hiver à tes côtés
Quand j’arriverai à ce lieu qu’on croyait à nous
Quand le bruit du silence me rappellera la distance
De cette journée d’automne qui voulait mettre mon âme à nue
Telles ces rafales de mots que tu ne prononces plus
Refrain
Quelle idée le vélo en novembre
Il est 5h à peine et le jour a déserté
Le vent dans les rayons
Me fait frôler les phares
Je ne suis pas près d’arriver
Le côté froid du lit, celui où tu ne vas plus
Laisse mes bras trembler et mes entrailles à vif
Le fossile de ton corps dans la mémoire des ressorts
Déchire chaque nuit ma peau comme un récif
Les klaxons du boulevard m’éclaboussent de réalité
Un goût amer, l’impression de déranger
À quel moment avons-nous disparu ?
Pas encore parti et pourtant, tu ne me vois plus
Refrain
Quelle idée le vélo en novembre
Il est 5h à peine et le jour a déserté
Le vent dans les rayons
Me fait frôler les phares
Je serai encore en retard
Quand la peur de mourir te caresse les cheveux
Et que la rue Jeanne-Mance fait clignoter tes yeux
Sous ces gouttes glaciales, subites, imprévues
Un nouvel étranger qui ne m’aime plus
Quelle idée le vélo en novembre
J’avais le cœur serré, maintenant j’ai les pieds trempés
J’aurais dû prendre vos leçons d’imperméabilité
Pour prévenir les fuites des sentiments remerciés
Refrain
Quelle idée le vélo en novembre
Il est 5h à peine et le jour s’est effondré
Le vent dans les rayons
Me fait frôler les phares
Seras-tu toujours là à mon arrivée
Serons-nous toujours là à mon arrivée
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2. |
Petite soeur-Courage
02:39
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Petite sœur-forteresse
Petite sœur-courage
Bien que nous n’ayons pas
Les mêmes traits du visage
Tu es cette famille que je choisis
D’autant plus en la peine
Si présente aujourd’hui
Les chansons de l’enfance
Sont moins loin que l’on pense
On se souvient des accords
On chantera plus fort
Nous venons d’un pays
De lacs et de forêts
Où les gens qui se trouvent
Ne se quittent jamais
Dans le reflet de l’eau
Voilà nous te trouvions
Mon frère et moi enfin
Ce troisième compagnon
Nous irons en vacances
Comme à l’adolescence
On se souvient des étés
Nous reviendrons veiller
Maintenant on est là
Le cœur emprisonné
Il y aurait tant à dire
Mais la langue se tait
Il n’y a pas de mot
Qui soigne la douleur
Mais ils sont tout
Ce que je possède à cette heure
Nous irons en partance
Dans nos vieilles insouciances
Recréer cette vie
Infaillible, infinie
Aujourd’hui je te vois
Plus belle que jamais
Et malgré la tristesse
Ta lumière vient briller
Tu éclates le monde
Tu lui jettes ta couleur
Tu lui donnes la chance
D’apercevoir ton cœur
Si parfois il explose
De colère ou de joie
Peu importe la cause
On le partagera
Si l’étoile de ta mère
Nous tient compagnie
Sache que je serai là
Quand le ciel sera gris
Si l’étoile de ta mère
Nous tient compagnie
Sache que je serai là
Quand le ciel sera gris
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3. |
Tes mains
03:01
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Elles se suspendent, élégantes
Au bout de tes bras
Elles ont l’étoffe d’une offrande
Même sans apparat
Elles naissent au-delà de tes manches
Et l’ourlet étroit
S’offre à elles comme couronne blanche
Je plie sous leurs lois
Quoi qu’elles en disent ne se distinguent
Que peu de la soie
Et moi j’en vendrais ma chemise
Pour les garder là
Refrain
Tes mains, tes mains
Elles s’imaginent
Faire à elles seules le refrain
Plus je résiste
Plus elles m’ôtent mes moyens
Bien vite c’est toute la chanson
Qui suit leur diapason
Tes mains
Elles refusent qu’on les gante
Gardez l’angora
Elles aiment dans l’air les nuances
Du chaud et du froid
Et dans les courants elles se cambrent
En panorama
Tantôt miment des cordillères
Tantôt des détroits
Et du poignet au bout des ongles
Je suis les deltas
Bleutés qui dévoilent en ce monde
Ma nouvelle voie
Refrain
Elles savent conquérir mes batailles
Défier mes convois
Connaissent les chemins de mes failles
Y posent les doigts
Elles n’ont que faire de mes discours
Se font coup d’État
Leur revers balaie ma bravoure
Je perds tout combat
Elles trichent tant, hypnotisant
Tout et je ne vois
Pas quand elles jouent et subtilisent
Un fou à mon roi
Refrain
Dans leur candeur, elles font des danses
Avec mes émois
Je frémis de les voir se tendre
Vers mes mains à moi
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4. |
Pire encore
03:08
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Par le judas cette aube traitre
S’immisce alors qu’à dos tourné
On avait vaincu le sommeil
Jusqu’à oublier qu’aucune trêve
N’empêche le temps haletant
D’en un reflet nous disperser
Béants
Si la nuit porte conseil
Que fait-elle des amants?
Elle leur ouvre la porte
Et s’en porte garante
Elle veille les secrets
Les emporte avec elle
Et au petit matin
S’enfuie avec l’éternel
Je m’étiolais, maintenant
Je me porte-poussière
Pire encore je me contredit
Devant l’éphémère
Mais rebâtit-moi
Reconstruis-moi
Redonne ses formes
À mon corps de glaise
Façonne, forge, pétri
Qu’il n’y ait plus de rides
Plus aucun sillon qui soit vide de toi
Je courais tête baissée
Maintenant je me fais sédentaire
Pire encore, je me justifie
Devant ton torse, ma terre
J’arrêterai les voiles, les rameurs ou le vent
Pour tes tempes-tempêtes
Qui bégaient la cadence
Je ne suis pays que quand tu es à ma frontière
Je deviens sans papier lorsque tu reprends la mer
Mais respire-moi
Resouffle-moi
Redonne à ma figure
Dimension nouvelle
Je m’envolerai différemment
À présent
À présent
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